Aujourd’hui marque la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada. Dans les semaines qui ont précédé cette journée, YVR a célébré les peuples de la terre en mettant de l’avant différentes cultures, en accueillant les nouveaux arrivants et en renforçant ses partenariats par l’entremise d’un protocole d’entente avec Iskwew Air, la première compagnie aérienne détenue et exploitée par une femme autochtone.
Aujourd’hui, nous prenons le temps de nous rappeler et de pleurer les enfants qui ne sont jamais revenus des pensionnats – et de penser aussi aux enfants qui sont revenus à la maison, marqués à jamais par les brutalités de ces établissements.
Des enfants d’à peine trois ans ont été enlevés à leur famille et placés dans des pensionnats indiens entre les années 1870 et 1900 – le dernier pensionnat a fermé ses portes en 1996. Par l’entremise de ces pensionnats, le gouvernement fédéral tentait d’éliminer les langues, la culture et la spiritualité autochtones. Pendant leurs années de pensionnat, les enfants autochtones ont vécu une vie horrible et ont été témoins ou victimes d’atrocités qu’aucun enfant, ni aucune personne, ne devraient subir.
Beaucoup d’enfants n’ont jamais revu leur famille. Ce n’est qu’en mai 2021, lorsqu’on a trouvé les dépouilles de 215 enfants du pensionnat indien sur le territoire de la Première Nation Tk’emlúps te Secwépemc, que le grand public a commencé à découvrir l’ampleur de cette période sombre de l’histoire du Canada. Depuis cette première annonce, les premières enquêtes effectuées auprès des pensionnats indiens partout en Amérique du Nord ont permis d’estimer que plus de 10 000 enfants décédés ont été enterrés sur les terrains des pensionnats.
Aujourd’hui, et tous les jours, je vous demande de vous souvenir de nos enfants. Des enfants qui ont été enfouis sans registres, sans cercueils, sans mots, sans famille, sans cérémonie, sans amour. Rappelez-vous qu’ils étaient aimés – et que leurs familles souhaitent toujours qu’ils rentrent à la maison. Je vous demande de réfléchir également aux familles, traumatisées par des années d’isolement et de perte d’autonomie. Encore aujourd’hui, tous les membres de nos collectivités perçoivent et ressentent les répercussions des traumatismes liés aux pensionnats, alors que la prochaine génération s’efforce de changer les choses.
Suivre la voie de la réconciliation ensemble
Nous continuons d’apprendre auprès de nos amis de la Première Nation Musqueam et nous nous efforçons de mieux faire connaître ces vérités. Alors que notre pays poursuit son deuil à la suite de la découverte de tombes non marquées, nos drapeaux seront en berne, la tour de contrôle de YVR s’illuminera en orange, et nous observerons une minute de silence dans toute l’aérogare le 30 septembre.
Nous sommes déterminés à continuer à diffuser des ressources et à cerner des façons de renforcer notre partenariat avec la Première Nation Musqueam ainsi que les efforts que nous déployons sur la voie de réconciliation.